Avril 2021 / Temps de lecture estimé : 2 minute(s)
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, dite prime Macron, est de retour ! Versée pour la première fois en 2019, elle permet aux employeurs de récompenser les salariés pour leur investissement, tout en leur offrant la possibilité de renforcer leur pouvoir d’achat.
S’il n’était pas prévu que cette prime soit reconduite pour l’année 2021, le gouvernement a finalement changé d'avis. Ainsi, à l'occasion de la troisième conférence du dialogue social qui a eu lieu le 15 mars 2021, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat bénéficierait d’une troisième édition.
Outre la reconduite de cette prime, donc, plusieurs mesures ont été mises en place à l’issue de cette troisième conférence du dialogue social, notamment à destination des plus jeunes. Par exemple, il a été décidé que les aides de l’État à l’apprentissage seraient prolongées jusqu’à la fin 2021, ainsi que la prime de 4 000 euros à l’embauche d’un jeune en CDI ou CDD de plus de 3 mois jusqu’au 31 mai 2021.
Pour rappel, la prime Macron a été créée à la fin de l’année 2018, à la suite de la crise des gilets jaunes. Elle a ensuite été reconduite en 2019, puis en 2020. L'objectif de cette prime était d'accroître le pouvoir d'achat des salariés les moins bien rémunérés, et de revaloriser certains corps de métiers. Dans un contexte de crise sanitaire et de difficultés économiques, son renouvellement a été logiquement décidé.
Le montant de la prime Macron est de 1000 euros maximum. Cette dernière peut néanmoins être majorée à 2000 euros, pour les corps de métier ayant été particulièrement exposés à l’épidémie (bâtiment, transports, commerce de détail, logistique, soins, etc.). Cette majoration sera possible si l’entreprise signe un accord d’intéressement avant la fin de l’année. La prime Macron est exonérée de charges sociales pour l’employeur qui la verse, et d’impôts pour le salarié qui la perçoit. Étant dénuée de tout caractère obligatoire, seul l’employeur peut prendre la décision de la mettre en place. Ainsi, les entreprises qui estiment (quelle qu’en soit la raison) que le versement d’une telle prime n’est pas utile ne sont pas tenues d’en faire profiter leurs salariés.
Le Premier ministre a rappelé, le 15 mars dernier, que les « travailleurs de la deuxième ligne devront bien entendu en être les bénéficiaires privilégiés », mais que cette prime « sera pour autant ouverte à tous les salariés ». Pour rappel, on nomme “travailleurs de la deuxième ligne” les caissières et caissiers de supermarchés, les routiers ou les ouvriers du bâtiment, ainsi que tous ceux qui ont dû maintenir leur activité professionnelle en présentiel malgré la pandémie.
Cependant, il revient in fine à l’employeur de décider qui doit bénéficier de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Il est vrai que la crise du Covid-19 n’a épargné personne : chômage partiel, arrêts maladie, réduction d’activité… De nombreux salariés souffrent ou ont souffert d’une perte de revenus. De fait, la prime Macron pourrait insuffler un peu d’air frais aux salariés les moins bien lotis, en leur offrant la possibilité d’augmenter enfin leur pouvoir d’achat. De nouvelles précisions quant à son application sont attendues.
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